A LA MEDIATHEQUE D'AMBERIEU EN BUGEY

A LA MEDIATHEQUE D’AMBERIEU EN BUGEY

 

 

 

Ambérieu en Bugey est la capitale de l’autobiographie. Dans cette petite ville se tiennent les locaux de l’Association pour l’Autobiographie (APA), où sont emmagasinés des milliers de journaux intimes, récits de vie, lettres, légués par des particuliers ou des familles. L’association publie trois fois par an une revue, La faute à Rousseau. Lorsqu’une personne lègue son autobiographie, les bénévoles la lisent et écrivent un compte rendu à son sujet.

Le 15 novembre 2024, j’ai été mandatée par Claudine Khrishnan, une des rares plumes à avoir fait quelque chose pour moi, pour faire une présentation de mon Journal d’une adolescente à la Médiathèque de la ville. J’arrivai par le train en fin d’après-midi, à la nuit tombée. Un sympathique jeune homme m’emmena en voiture. Je fis connaissance avec l’équipe sur place.

Il y eut d’abord la diffusion de Cœurs d’ado, un beau documentaire en noir et blanc sur les sentiments et la vision de l’amour de collégiens de banlieue. Après j’allai m’asseoir sous l’écran en compagnie de Lauriane, une salariée de la médiathèque. Je devais présenter l’APA au public et lire des extraits du livre Journaux d’adolescence 1915-1981 de Claudine Khrishnan. Je me lus également, ce qui est un exercice difficile, d’une voix un peu précipitée et tremblante. Finalement, les échos ultérieurs ont témoigné que je m’en suis bien sortie. Une femme du public est même venue me dire que j’étais captivante. Comme elle était chômeuse et en difficultés je lui ai donné mon Journal. Une mère de famille, elle, me regardait avec indifférence.

Avec Lauriane j’avais été regarder les rayons consacrés à l’autobiographie, où elle a glissé mes dons de Journal d’une adolescente et Mémoires d’une fragile comète. Il y avait là un ouvrage surprenant, avec une couverture bleue cartonnée : c’était un beau livre de photos et de textes tout entier consacré à un grand-père adoré. De façon étonnante, il y avait même un CD attaché au livre. Je l’aurais bien emprunté si j’avais vécu sur place.

Lauriane m’accompagna à ma chambre d’hôte, à côté, que Claudine Krishnan avait réservée pour moi. Le tenancier était un des lecteurs de l’APA et je lui offris mon Journal. Je dormis dans une jolie chambre mais m’étouffai pendant la nuit, à cause de ce qui devait s’avérer une apnée du sommeil sévère.

Le matin j’eus droit à un petit déjeuner délicieux : yaourt, salade de fruits, deux petits cookies, tartines avec confitures faites maison, jus de pomme, œuf, café, bref un régal ! Lauriane me raccompagna en voiture à la gare.

Quand on pense qu’il y a des écrivains qui font cela toutes les semaines, je n’ose imaginer la richesse de leur existence !

Date de dernière mise à jour : 02/11/2025

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