ERIC TANGUY, ERRATUM
Il y a quelques années, j’écrivis sur ce blog un récit de mes péripéties à un concert d’Eric Tanguy qui, aujourd’hui, me parait plein d’inventions et de fantaisies : j’étais la proie d’hallucinations schizo-affectives, comme l’ont diagnostiqué les médecins, et il m’était impossible de discerner le vrai du faux.
J’ai découvert la musique d’Eric Tanguy car c’est un ami de Michel Onfray, dont j’étais alors amoureuse depuis fort longtemps. Ce dernier n’a jamais répondu à mes courriers, mes cadeaux ni mes livres ; je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi indifférent, d’aussi froid et d’aussi ingrat que lui. Il n’a jamais aidé d’artiste inconnu et ne s’intéresse qu’à ses amis V.I.P. Sa seule qualité est d’être politiquement incorrect.
La dernière fois où je me rendis à un événement en son honneur, en janvier 2020, je discernai dans l’entrée un homme seul dont je reconnus l’aspect. J’allai vers lui et lui demandai :
« Bonjour, vous êtes Eric Tanguy ?
-Oui.
-Et vous êtes un ami de Michel Onfray ?
-Oui en effet.
-Vous venez pour le film, mais vous habitez à Caen ?
-J’habite il est vrai à Caen, mais j’ai un pied à terre à Paris. En tant qu’artistes, en tant que musiciens, c’est ce qu’on nous demande. On ne peut pas faire carrière sans vivre à mi-temps à Paris.
-Ah, je ne le savais pas. J’ai découvert la musique classique contemporaine grâce à vous, car je ne connais pas beaucoup.
-D’accord » fit-il, puis il mit fin à la conversation, car nous n’avions pas grand-chose à nous dire.
Voici, ami lecteur, un rapport sur Eric Tanguy plus véridique que le premier. Il en dit long sur le jacobinisme du milieu artistique.